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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 20:37

Où sont les réponses aux exigences des salariés ?

jeudi 15 octobre 2015


Dans nombre d’entreprises et dans les manifestations interprofessionnelles, depuis plusieurs mois, les salariés ont exprimé leurs désaccords à l’encontre des politiques d’austérité et face à la culpabilisation permanente instrumentalisée sur le "coût du travail". Ils ont exprimé haut et fort leurs exigences pour l’augmentation des salaires, des pensions, des minima sociaux, pour leurs conditions de travail, l’équilibre temps de travail et vie privée, pour l’emploi, pour des protections à l’exemple de la Sécurité Sociale, des régimes de retraite…

Elles et ils ont parfois gagné comme à la polyclinique d’Auch,à Fralib, aux Jeannettes ou sont engagés dans des mobilisations, très souvent dans l’unité syndicale comme à l’APHP, Air France, Proségur, Graf Tech, le groupe Eiffage, Sanofi, Aréva, les postiers, les policiers, les éboueurs de la ville de Paris , la réforme du collège, la Française des roues….

Les seules réponses apportées se traduisent par la répression, une succession de lois de régression sociale, le passage en force en usant du 49/3, l’application unilatérale de l’accord chez les fonctionnaires, pourtant rejeté majoritairement, la baisse des pensions, la casse des régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco, dans un contexte où le chômage, l’insécurité sociale et les inégalités ne cessent de s’aggraver.

La CGT ne peut pas continuer de se satisfaire d’une politique qui remet en cause notre modèle social, la citoyenneté au travail et répondant exclusivement aux intérêts du patronat.

De plus, La CGT ne peut cautionner les discours actuels affirmant que la violence se situe du côté des salariés. La plus grande des violences, c’est la violence sociale vécue tous les jours par ces millions de salariés, chômeurs et précaires, qui sont majoritairement des jeunes, des femmes et des retraités. La violence, c’est apprendre du jour au lendemain que l’on va se retrouver sans emploi, en raison du diktat imposé par les actionnaires pour sécuriser la hausse de leurs dividendes et par les politiques d’austérité dictées par l’Union européenne.

Lorsque l’on qualifie des salariés de voyous, de quel côté se situe-t-on ? Lorsqu’on les cueille tôt le matin devant femmes et enfants comme des criminels ? Quel dialogue pense-t-on instaurer ?

Au vu du traitement qui est réservé aux salariés d’Air France aujourd’hui, on comprend dès lors bien mieux, le refus du gouvernement de recevoir la CGT le 23 septembre dernier, alors que des salariés étaient convoqués pour faits de grève, le jour même, et que des dizaines de milliers travailleurs manifestaient sur tout le territoire, contre la remise en cause des locaux des bourses du travail, contre la répression, les sanctions et les discriminations, pour les libertés et le respect du droit syndical.

Au regard de tous ces éléments, la Commission Exécutive Confédérale réunie ce jour à Limoges a décidé de ne pas participer à la prochaine conférence sociale qui se tiendra le lundi 19 octobre.

Dès l’annonce de la tenue de cette nouvelle conférence, notre confédération a demandé que soient inscrites à l’ordre du jour, les questions de salaires et réduction du temps de travail. La CGT estime en effet qu’aujourd’hui l’urgence est de mettre un terme définitif aux politiques austéritaires.

Ceci doit passer par des mesures immédiates, tant en termes de réduction du temps de travail que de revalorisation des salaires et ce, afin de favoriser la création d’emplois

L’organisation de cette conférence sociale aura d’ailleurs été un exemple éclairant de la conception de la démocratie sociale par le gouvernement :
Le programme définitif n’aura été communiqué que moins deux semaines avant. Peu ou pas de concertation quant aux thèmes retenus, le contenu des tables rondes évoluant d’ailleurs encore en fonction des demandes particulières des ministres. 
La démocratie sociale selon le gouvernement, c’est le refus de donner la parole aux organisations syndicales lors de la conférence plénière alors que la tribune est offerte aux « experts » patronaux. Démocratie sociale d’ailleurs remise en cause par la récente loi Rebsamen.

La Commission Exécutive réaffirme que le rôle de la CGT, n’est pas d’accepter des décisions prises unilatéralement par le gouvernement et le MEDEF. Le rôle de la CGT, c’est au contraire de proposer des alternatives favorisant le progrès social et le plein emploi.

Dans ces conditions, La CGT souhaite que s’engagent rapidement de véritables négociations autour des sujets majeurs qui préoccupent les salariés, c’est-à-dire :
- L’augmentation des salaires et le paiement des qualifications.
- La réduction du temps de travail en lien avec la santé au travail, son organisation, sa qualité. 
- La sécurité sociale professionnelle avec un nouveau statut du travail salarié.
- L’avenir de l’industrie de notre pays.
- Le renforcement des services publics.
- Les enjeux environnementaux.

Ces négociations doivent se faire dans un contexte social apaisé et constructif, en concertation et après consultation des organisations syndicales représentatives du pays, dont la CGT.

Montreuil, le 14 octobre 2015

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 20:26

Les syndicats français solidaires des travailleurs turcs et de leurs organisations syndicales

jeudi 15 octobre 2015

Communiqué commun des organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et UNSA

Les syndicats français, CGT, CFDT, FO, CFTC et UNSA condamnent fermement l’attentat qui a visé une manifestation pour la paix, ce samedi 10 octobre à Ankara. Cette manifestation était organisée, entre autres, par les organisations syndicales KESK et DISK, affiliées à la Confédération européenne des syndicats (CES) et à la Confédération syndicale internationale (CSI). Plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans ce nouvel attentat qui a fait aussi plus de 500 blessés.

Les syndicats français présentent leurs condoléances au peuple turc et notamment à la DISK et à la KESK. Ils renouvellent leur solidarité avec les personnes et les familles endeuillées. Ils soutiennent les syndicats dans leurs actions de protestation.

Les syndicats français, CGT, CFDT, FO, CFTC et UNSA condamnent l’attitude des autorités turques qui a suivi cet attentat. Les syndicats français soutiennent l’exigence de DISK et de KESK d’une enquête indépendante sur ces événements tragiques afin que toute la lumière soit faite, de permettre et protéger l’expression de la société civile, en particulier des syndicats, et plus généralement de l’opposition démocratique, ce qui n’est pas le cas depuis les élections du 7 juin.

Cet acte de terreur n’aura de meilleure réponse que la réaffirmation de l’engagement pour la paix et la démocratie. Le syndicalisme reste une voie de construction du dialogue, du vivre-ensemble et de la paix. Il ne se laissera pas intimider par les attaques subies à travers le monde.

Paris, le 15 octobre 2015

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 21:20

Arkema Carling : onzième jour de grève

 

Arkema vivait aujourd'hui son onzième jour de conflit social.

Deux secteurs sont concernés. L’unité opérationnelle Environnement Adame Utilité (UO EAU) dont une quinzaine de salariés souhaitait une réévaluation salariale. Les consolistes ont cessé leur mouvement après avoir accepté une augmentation mensuelle de 40 € brut. Huit opérateurs sont toujours en grève. Ils demandent une prime à l’acte de 25 € (qui en moyenne leur rapportait 11 € mensuels), au lieu des 15 € proposés par la direction, et une augmentation mensuelle brut de 55 €.

« S ’il y a eu 700 € d’augmentation mensuelle par salarié l’an passé, ce n’est qu’une moyenne et que les salaires les plus faibles n’ont pas connu cette hausse », explique Gilbert Metzger, de la CGT. Pour justifier cette demande, les grévistes avancent un travail polyvalent, nécessitant plus de spécificités que par le passé.

Samedi, de nouveaux grévistes sont entrés dans le mouvement. Dans l’unité des acrylates, une vingtaine de salariés ont cessé le travail. Eux, demandent « une reconnaissance du changement de leur travail lors des arrêts intempestifs : il s’agira de faire en quelques minutes ce que l’on faisait en quelques heures ». Eux aussi demandent une augmentation de 55 € brut mensuels.

Néanmoins, leur action s’est suspendue cet après-midi « sous réserve que des négociations aient lieu avec la direction ce mardi matin. Mais nous n’avons toujours pas de nouvelles ».

« De bons salaires dans une période peu favorable »

Le directeur Didier Muller explique pour sa part que la première étape est de faire une cotation des postes : « Sinon, comment expliquer aux autres salariés une augmentation s’il doit y en avoir une ? ». La CGT craint l’appel à un cabinet qui aurait déjà établi, « il y a un an et demi, que 90 % des postes étaient surcotés ! », mais la direction parle d’un « groupe de travail paritaire, avec les partenaires sociaux et des représentants des salariés concernés ».

Pour ce qui est des négociations de ce mardi matin, il rappelle que « nous avons déjà fait deux réunions pour discuter. Et négocier, ce n’est pas accepter en bloc les propositions d’en face ». Le directeur ajoute : « Les opérateurs touchent en moyenne 42 000 € brut hors prime d’intéressement, c’est-à-dire un très bon niveau de rémunération dans un contexte économique peu favorable. Par ailleurs, lors des négociations annuelles obligatoires, chez Arkema nous sommes souvent sur des revalorisations au-dessus des taux d’inflation ».

Le directeur du site s’inquiète surtout d’un mouvement qui dure depuis 11 jours et fait perdre de l’argent à l’entreprise : « L’usine va devoir baisser ses prix pour récupérer des parts de marché ». Didier Muller parlait hier soir de poursuivre le démarrage de certains secteurs du site - « tous ne sont pas en grève » - mais pas de retour à la table des négociations.

Et de ne pas exclure, à nouveau, la possibilité de mettre les employés sans activité en repos forcé. « S’il le faisait, nous saisirions la justice », assure la CGT.

De son côté, la CFDT est sortie du mouvement pour l’UO, EAU et n’a pas pris parti dans la grève des acrylates.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 21:10

De nouveaux rendez-vous de mobilisation

mardi 13 octobre 2015

A la suite des journées d’action des 9 avril et 23 septembre derniers, les salariés des secteurs public et privé, les retraités, les étudiants, les privés d’emplois se sont une nouvelle fois fortement mobilisés le jeudi 8 octobre 2015. De nombreuses initiatives locales, arrêts de travail, piquets de grève et participation aux manifestations interprofessionnelles et unitaires à l’appel de la CGT, FSU, Solidaire, UNEF, UNEL ont été recensés.

L’exigence d’une autre répartition des richesses créées par le travail des salariés, l’emploi, les salaires, les conditions de travail, le développement du service public, la réduction du temps de travail, étaient au cœur de cette journée de mobilisation.

Plusieurs fédérations de la CGT ont déjà appelé à poursuivre la mobilisation. C’est le cas de la Fédération des activités postales et de télécommunications qui appelle les salariés du secteur à amplifier le processus de luttes dans toutes les entreprises du secteur, notamment dans le cadre des campagnes sur les salaires et la réduction du temps du travail. Mais aussi pour la défense et l’amélioration des droits et garanties, avec la revendication d’un nouveau statut du travail salarié et d’une sécurité sociale professionnelle, ce qui empêcherait patronat et gouvernement d’organiser la casse du code du travail.

Les retraités manifesteront quant à eux le 24 novembre, à l’appel d’une intersyndicale. Ils poursuivent les actions menées dans le cadre de leur campagne sur le pouvoir d’achat entamée en juin 2014. Le 1er octobre dernier, ils déposaient plus de 100 000 cartes-pétitions à l’Elysée.

Les cheminots, actifs et retraités, préparent une manifestation nationale unitaire le 29 octobre prochain, ils continuent d’exiger une autre réforme du ferroviaire. Les privés d’emploi seront dans les rues de France le 5 décembre.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 21:07

Solidarité avec les salariés d’Air France

mardi 13 octobre 2015

Six salariés d’Air France après avoir été interpellés à leur domicile hier matin, sont déférés au parquet soupçonnés de « violence en réunion ».

De nombreux autres salariés sont aujourd’hui menacés de poursuites disciplinaires par la direction d’Air France.

La CGT exprime sa profonde indignation face à de tels procédés aussi violents et inquisiteurs pour ces travailleurs et leurs familles.

Et pourtant, des personnalités ont commis des délits bien plus graves en détournant des sommes colossales. Il y a deux poids, deux mesures quand il s’agit de salariés.

C’est profondément choquant et révélateur de l’autisme envers les salariés qui luttent pour préserver leur outil de travail, défendre leur emploi et leur entreprise.

C’est profondément choquant et révélateur du peu de considération pour les syndicats qui ne cessent d’agir pour l’emploi, les conditions de travail et le développement d’un transport aérien de qualité.

La CGT exige la levée des poursuites judiciaires et disciplinaires engagées contre les salariés incriminés.

La CGT affirme son total soutien aux salariés d’Air France confrontés au plan de licenciement de la direction et demande la reprise d’un véritable dialogue sur l’avenir d’Air France.

Nous invitons tous les syndicats de la CGT à exprimer leur soutien à l’ensemble des travailleurs qui luttent dans l’unité pour leur travail, l’emploi et l’avenir d’Air France et à participer très nombreux aux manifestations de soutien et solidarité, initiés par les syndicats de l’entreprise.

Montreuil le 13 octobre 2015

 

PDF - 67.3 ko
Communiqué de presse Intersyndical Air France
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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 21:04

Communiqué commun

mardi 13 octobre 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN DU 13 OCTOBRE 2015 DE LA CGT ET DES FEDERATIONS CGT MINES ENERGIE ET METALLURGIE

A l’heure où le groupe AREVA est à la recherche de financement pour redresser une situation issue des erreurs stratégiques des anciens dirigeants et du précédent gouvernement, alors que les salariés se battent pour préserver leur emploi et l’activité industrielle et où la nouvelle direction du Groupe s’apprête à leur faire payer l’addition, les révélations sur les dessous du dossier URAMIN s’accumulent dans la presse.

3 milliards d’euros d’argent public disparus en fumée ! C’est à peu près le montant prévu par l’Etat pour recapitaliser le Groupe AREVA, sur les 7 milliards nécessaires, et quelques dizaines de millions éparpillés au gré des courants financiers des paradis fiscaux.

Comment ne pas comprendre l’écœurement et la colère des salariés dont les représentants, la CGT en tête, ont alerté à l’époque la Direction, notamment en Comité Central d’Entreprise, sur la pauvreté des gisements qu’elle comptait acheter ?

Mais comme à leur habitude, les dirigeants ont préféré écouter leurs conseillers économiques plutôt que les représentants du personnel compétents et mieux placés pour juger de la réalité industrielle d’une entreprise dans laquelle ils travaillent.

Ces révélations démontrent que la Direction du Groupe et le gouvernement seraient bien inspirés d’écouter et de prendre en compte les propositions des syndicats pour redonner des perspectives positives au Groupe AREVA et relancer la filière industrielle du nucléaire.

Le gouvernement de l’époque a fait preuve d’une incroyable légèreté ; l’Etat, présent en effet au conseil de surveillance, ayant entériné l’achat sur la base de documents fournis par le seul vendeur. Il appartient maintenant au gouvernement actuel de ne pas faire preuve de la même légèreté en revoyant sa copie afin de pérenniser une filière industrielle stratégique pour le pays.

Quant à l’affaire URAMIN, la CGT se réserve le droit de donner des suites, y compris juridiques, à ce dossier.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 21:01

Communiqué commun

mardi 13 octobre 2015

Communiqué commun de la CGT, de la Fédération CGT des Transports et du syndicat CGT UGICT-CGT Air France

Il faut que ça fasse mal. Très mal.Il faut que dans l’esprit de tous les travailleurs,on martèle qu’il est désormais interdit en France d’avoir une réaction, même si elle est viscérale, incontrôlée, in­contrôlable face à la menace et la violence de la perte de son emploi.Un travail de fond s’opère sur la banalisation des plans sociaux et sur les corps intermédiaires, particulièrement dans le vi­seur : les syndicats.

Six de nos collègues, salariés Air France, viennent d’être interpelés ce matin à l’aurore. Ils feront la une des journaux tels de véritables ennemis publics. Ils voudront les sacrifier sous l’injonction du Premier Ministre, faisant de la répression militante et syn­dicale son nouveau cheval de bataille.

Ces manœuvres ne nous détourneront pas de notre objectif principal : aucun licenciement à Air France !

Sous son impulsion, le gouvernement soit disant de " gauche " oublie définitivement la courbe du chômage et va même jusqu’à l’encourager en va­lidant les 2900 suppressions d’emplois ainsi que plus de 5000 qui suivront si nous laissons faire.

Si ces incidents n’avaient pas eu lieu, qui parlerait de la situation du transport aérien français, de notre entreprise qui navigue à vue ?
Si ces incidents n’avaient pas eu lieu, qui parlerait de ces milliers d’emplois détruits ?

Une véritable chaîne de solidarités s’est créée au­ tour de notre lutte contre les licenciements et le maintien de l’emploi, car ce que nous subissons
à Air France est malheureusement le quotidien de milliers de salariés : casse de l’outil de travail, répression, discrimination, chantage à l’emploi...

La journée interprofessionnelle du 8 octobre l’a d’ailleurs démontrée, de nombreux témoignages de sympathie de fraternité nous ont été transmis et manifestés.
La chemise est devenue le symbole de cette lutte. Le combat mené depuis plusieurs semaines, à travers les intersyndicales, au sein des instances supposées de dialogue social, même lors de rencontres avec les pouvoirs publics, et particu­lièrement sur le terrain avec les salariés, éclate au grand jour.

Notre lutte doit se métamorphoser en symbole national permettant enfin de créer de véritables alternatives aux politiques d’austérité et pour le renforcement du service public aérien.

Une récente étude évoquée dans le point.fr expose les travaux scientifiques de l’ "International Archives of Occupational and Environmental Health , et nous apprend que le chômage tue 14 000 français par an dans l’indifférence la plus totale. Qu’en pense le gouvernement ? L’histoire récente de France Telecom devrait pourtant nous alerter. En tout état de cause, nous refusons d’être transformés en "Air France Telecom" !

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 20:58

Le projet de loi de finances 2016 entend faire les poches aux plus pauvres...

mardi 13 octobre 2015

Pour financer les 33 milliards de cadeaux aux entreprises dans le cadre du CICE. Pour ne pas fâcher les plus riches qui se cachent derrière le bouclier fiscal... En un mot, pour ne pas faire payer les plus riches, le gouvernement veut faire payer les plus pauvres, au moment où s’ouvre le débat sur le projet de loi de finances

La première annonce portait sur les aides aux logements, diminuées en cas de loyers trop élevés ou en fonction du patrimoine des bénéficiaires : 225 millions d’économies.

Cette fois, le projet de loi de Finances rassemble RSA, aides au logement, allocation adulte handicapé (AAH), allocation d’invalidité pour les réévaluer au 1er avril de chaque année et non plus le 1er janvier, comme précédemment. Même chose pour l’allocation spécifique de solidarité, versée à une partie des chômeurs en fin de droits.
En décalant de 4 mois, le gouvernement espère économiser 500 millions d’Euros sur le dos des plus démunis. Pour atteindre cet objectif, il va également toucher aux modalités de revalorisation de ces prestations. Jusqu’ici basées sur une estimation de l’inflation à venir, elles prendraient dorénavant en compte l’évolution moyenne des prix sur les douze derniers mois. Avec une inflation quasi nulle en 2014, c’est l’assurance de grappiller quelques millions de plus !

A l’heure où l’Association des Départements de France estime que la dotation de l’Etat pour le RSA est insuffisante et que plusieurs départements présidés par la droite engagent la chasse aux allocataires du RSA, le signal envoyé par le gouvernement n’était vraiment pas utile. Il renie ainsi les engagements pris lors de la dernière Conférence Nationale de lutte contre la pauvreté.

La CGT rejette ces mesures. Il faut en finir avec les politiques d’austérité qui sont un échec, arrêter les cadeaux au patronat sans contreparties, répartir la richesse produite par le travail différemment pour permettre à chacune, chacun de vivre décemment.
Aussi, nous demandons aux parlementaires de revenir sur ces mesures qui stigmatisent les plus démunis, creusent les inégalités et accroissent la pauvreté.

Montreuil le 13 octobre 2015

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 19:47

Ce sont la paix et la démocratie qu’on assassine !

lundi 12 octobre 2015

Le 23 juillet 2015, 33 jeunes perdaient la vie à Suruç suite à un attentat suicide.

Samedi 10 octobre, à l’appel du parti démocratique des peuples (HDP), de nombreuses associations de défense de la paix et pour la démocratie et de la Confédération des syndicats progressistes de Turquie (DISK) et de la Confédération de la fonction publique (KESK), un grand rassemblement était prévu à Ankara. Plus de 100.000 personnes étaient attendues.

Cent personnes seraient tombées victimes d’un nouvel attentat - selon le gouvernement, tandis que les organisateurs annoncent déjà 128 morts et cinquante personnes dont le pronostic vital est engagé. Les drapeaux de paix se sont transformés en linceuls, alors que plus de cinq heures s’écoulaient avant l’arrivée des premières ambulances.

La CGT condamne fermement les auteurs de cet attentat, non encore revendiqué, mais aussi l’attitude du président turc qui, depuis les élections du 7 juin, multiplie les attaques contre la population kurde et les forces de progrès et de démocratie de Turquie. Il a fait en sorte que ces élections ne débouchent sur aucune mesure concrète et, en conséquence, a convoqué de nouvelles élections pour le 1er novembre, dans lesquelles il espère l’élection de "vrais Turcs". C’est un mépris total de la démocratie issue des urnes et de la volonté de changement exprimée par les peuples de Turquie.

La CGT présente ses condoléances les plus attristées à la DISK et à la KESK et les invite à transmettre sa solidarité pleine et entière aux familles endeuillées. Elle tient aussi à les assurer de son soutien à la grève générale qu’elles ont décidée pour les 12 et 13 octobre.

Montreuil, le 12 octobre 2015

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 19:44

La CGT salue l’attribution du prix Nobel de la paix à l’UGTT et au quartet du dialogue national tunisien

lundi 12 octobre 2015

Le Prix Nobel de la paix 2015 vient d’être décerné à l’UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens), aux côtés des trois autres membres du quartet du dialogue national tunisien, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, l’ordre des avocats et l’organisation patronale Utica.

La CGT salue cette attribution et souligne le rôle déterminant joué par nos camarades de l’UGTT pour que le souffle de la révolution de Jasmin, entamé en 2011 ne s’éteigne pas.

Nous connaissons et sommes admiratifs des efforts de nos camarades syndicalistes tunisiens pour relancer le processus démocratique en 2013, à un moment où il faisait l’objet de nombreuses attaques physiques et matérielles, dans un contexte de crise économique, politique et sociale alors grandissante.

La CGT n’avait pas manqué de dénoncer à de multiples reprises les agressions de militants et les saccages de locaux syndicaux dont l’UGTT avait fait l’objet. Nous avions alors alerté les pouvoirs publics français de ces atteintes répétées aux droits fondamentaux et relayé les messages de nos camarades tunisiens, au premier rang desquels Houcine Abbassi, secrétaire général de l’UGTT, qui était intervenu avec beaucoup d’émotion à la tribune de notre cinquantième congrès confédéral à Toulouse.

L’obtention du prix Nobel de la paix vient saluer l’engagement sans faille de l’UGTT au service du peuple tunisien, mais également de la paix, de la liberté et de la démocratisation dans l’ensemble du monde arabe.

En cet instant tragique qui voit plusieurs régions du monde ravagées par la guerre, l’attribution de ce prix Nobel vient consacrer l’engagement pour la paix, singulièrement porté en Tunisie par une force syndicale dont l’influence dans le pays est aujourd’hui incontournable. Avec cette distinction, l’UGTT entre définitivement dans l’histoire de l’humanité.

Montreuil, le 12 octobre 2015

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