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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 18:01

Pas de changement de cap pour les salariés les plus précaires et aux plus bas salaires !

lundi 14 décembre 2015

Cette année, à nouveau « le groupe d’experts » recommande de « s’en tenir à l’indexation légale du SMIC » et, de nouveau, il a été entendu par le gouvernement.

Le SMIC ne sera augmenté que de 6 centimes par heure soit de 9 euros bruts par mois. Cette décision est affligeante et au lendemain d’une séquence électorale lourde elle est une véritable faute politique.

Le montant du SMIC n’a pas fait l’objet d’un coup de pouce, depuis juillet 2012 ! 
Or le pouvoir d’achat de la majorité des salariés en particulier les 11% (soit 1,7 million de salariés) rémunérés au SMIC se dégrade.

En revanche, les marges des entreprises se portent bien.

Selon l’Insee, leur taux de marge moyen est ainsi remonté à 31,1% de leur valeur ajoutée sur les trois premiers mois de l’année, soit son plus haut niveau depuis quatre ans.

L’Insee précise même qu’« au premier trimestre 2015, la valeur ajoutée des sociétés non financières accélère plus fortement que les rémunérations qu’elles versent (y compris cotisations, impôts et subventions sur la main-d’œuvre) ».

Le montant du CICE, quant à lui est revu à la hausse. L’Etat compte verser 13 milliards d’euros au titre du CICE l’an prochain, après 12,5 milliards cette année. Or, les entreprises n’investissement pour autant.

Les baisses de cotisations et autres aides au profit des entreprises, sans contreparties de surcroit et l’austérité pour la population, ne donnent aucun résultat probant en termes d’emploi.

Une fois de plus, les conclusions du rapport du groupe d’experts visent à permettre au gouvernement de justifier la politique d’austérité salariale qu’il poursuit, en ligne avec les demandes patronales et les recommandations libérales de la Commission Européenne.
Il est aussi important de notre point de vue de mettre en relation l’actualité électorale et la précarité sociale que subissent de nombreux salariés.

Le reniement des promesses de l’actuel gouvernement, sa politique libérale et d’austérité qui constitue une impasse, produisent du désarroi et offrent un boulevard au repli nationaliste.

La CGT fera en sorte en consultant les salariés, en continuant à faire signer notre pétition pour une hausse des salaires que la situation se traduise en mouvements revendicatifs gagnants pour les salariés !

Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à s’organiser et à se mobiliser ensemble dans des syndicats CGT.

La réévaluation du SMIC à hauteur de 1700 euros bruts est plus que jamais à l’ordre du jour et revêt même un caractère d’urgence sociale !

Montreuil le 14 décembre 2015

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 22:08

 clinique du Pont de Chaume

50ème jour de grève : il est urgent de négocier

vendredi 11 décembre 2015 , par EB

Les salariés de la clinique du Pont de Chaume de Montauban viennent de dépasser le cap du 50ème jour de grève. Malgré un pourrissement du conflit par leur direction et leur fatigue tant physique que psychologique, ils restent toujours aussi mobilisés et déterminés à faire aboutir leurs revendications.

Depuis le rachat, en 2012, par le groupe Vedici rien ne va plus à la clinique. En trois ans, l’établissement privé a déjà subi trois restructurations. Le non-remplacement des postes supprimés pose de véritables problèmes d’organisation du travail et de mise en danger du personnel et des patients. En résumé, pour les personnels, condition de travail, salaires… rien ne va et le dialogue social est simplement impossible. Durant l’été dernier, deux débrayages ont eu lieu. L’unique réponse de la direction a été de refuser de négocier « sous la pression sociale » et la seule proposition a consisté à faire une proposition d’une augmentation de salaire de 9 euros net par mois. Révoltant, pour des salariés qui débutent au SMIC et y restent durant au moins huit ans !

"Plutôt manger des caillous à Noël que reprendre le travail"

La lutte dure depuis le 22 octobre. 35% des salariés sont en grève et pour totalité des soignants ce qui représente 80% des soignants de l’établissement. Les infirmières et les aides-soignantes sont presque toutes mobilisées. Malgré les difficultés financières, malgré les fins de mois à zéro euro et les fins de non-recevoir de la direction, tout le monde reste déterminé. Les femmes sont fières et ne veulent pas lâcher. Elles ont « des gosses à nourrir », mais elles disent qu’elles « préfèrent manger des cailloux à Noël que de reprendre ».

Tous les coups sont bons pour briser la détermination des personnels

Depuis le 22 octobre, c’est donc un véritable bras de fer qui se joue entre les salariés et la direction. Les salariés, dans un premier temps, ont fait des barrages filtrants à l’entrée de la clinique puis sous le coup d’une ordonnance au tribunal de grande instance, ils ont occupé le hall de la clinique.

La direction persiste : assignations en justice, refus de rencontrer le médiateur nommé par le Préfet, puis dans un second temps, refus de négocier…. Dans sa grandiose déloyauté la direction diffuse le 5 décembre une note de service avec un document intitulé « protocole fin de conflit » en expliquant mettre en place de façon unilatérale dès le 1er janvier ce que les salariés grévistes et « les élus de la listes CGT » avaient rejeté comme avancées de la part de la direction……

Face à cette obstination de principe, 5 salariés de la Clinique du Pont de Chaume ont décidé depuis 8 jours de cesser de s’alimenter en entament une grève de la faim et ont décidé de s’installer dans le hall d’accueil de la Clinique.

Vedici : la stratégie du groupe est irresponsable

Pour la CGT, il est urgent qu’une solution soit trouvée et que la direction accepte de réelles négociations ! La CGT condamne l’attitude de cette direction qui est totalement irresponsable en laissant délibérément se jouer des drames humains et familiaux ; allant jusqu’à laisser des salariés mettre en danger leur santé ne sachant plus comment se faire entendre. C’est une stratégie patronale de grands groupes qui ont les moyens de se payer des cabinets d’avocats et des briseurs de grève…

Les salariés grévistes malgré des moments de doutes restent toujours aussi déterminés à aller jusqu’au bout pour faire plier cette direction qui les méprise jour après jour en restant sur ses positions et refusant toutes réelles et sérieuses négociations ! Ils peuvent d’ores et déjà être fiers du parcours qu’ils viennent d’accomplir tant ils font preuve de courage et de détermination…

Rassemblement samedi 12 décembre 
Dans ce contexte, Philippe Martinez, Secrétaire Général de la CGT sera à Montauban à l’occasion d’un rassemblement de soutien devant la clinique à 10h30 où la CGT invite la population à participer.


Vos messages de soutien sont à faire parvenir à cgt-82@wanadoo.fr qui transmettra

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 20:25

Les syndicalistes ne sont pas des criminels !

jeudi 10 décembre 2015

Le 12 Janvier 2016, un rassemblement se tiendra devant le tribunal d’Amiens aux côtés des Goodyears.

Le ministère de la Justice, le gouvernement sont-ils à l’initiative du réquisitoire du procureur qui demande au juge de condamner huit délégués CGT de l’entreprise Goodyear à des peines de prison de 24 mois, dont 12 fermes ?
Leur crime ? Celui d’avoir durant sept années, organisé la défense de l’emploi des 1100 salariés de l’usine de Goodyear Amiens et d’avoir, à plusieurs reprises, fait plier la multinationale !
L’accord de fin de conflit, signé par la CGT et la direction de Goodyear, a mis un terme, en l’annulant, à la plainte déposée au tribunal.
Envers et contre tout, le procureur a décidé, au nom de l’État, de poursuivre l’action contre ces militants CGT, aujourd’hui au chômage.
L’État, le gouvernement, ont la responsabilité, le devoir de mettre un terme à cette offensive qui vise la CGT, ses militants.

Les syndicalistes ne sont pas des criminels ! Avec courage, ils affrontent quotidiennement le patronat avec pour seul objectif, celui de défendre leurs collègues de travail, de promouvoir le progrès et la justice sociale.

Des centaines de militants, délégués CGT subissent cette répression inique de procureurs, de patrons, qui voudraient étouffer toute contestation, toute voix de résistance face aux politiques d’austérité.

Le Président de la République, son gouvernement, seront comptables de leurs décisions. Le monde du travail, la CGT, ne laisseront pas piétiner leurs droits, leurs libertés à défendre leurs revendications par la grève, les manifestations.

Lire le dossier Pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales !

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 20:23
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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 18:02
Un nouveau site de production et de formation à Dallas pour Bostik

Bostik, spécialiste des colles et adhésifs destinés à l'industrie, et à la construction, a inauguré un nouveau site de production et un centre de formation à Dallas, au Texas. Ce site est plus particulièrement consacré aux colles carrelage et produits de préparation des sols.

"Nous sommes heureux d'accroître notre capacité de production et de développement aux Etats-Unis", a souligné Bob Marquette, directeur de la région Amériques chez Bostik à propos du nouveau site de production implanté à Dallas, au Texas. Et d'ajouter : "Dallas est un marché clé pour les nouvelles constructions. Disposer d'un site de production au cœur de cette région à forte demande est extrêmement important. Notre nouvelle usine va nous permettre de répondre à la demande de nos clients avec des produits de qualité, un service technique sur site, et une logistique de pointe en termes de temps, coûts, et stockage".

 

Ce site s'organise autour des colles carrelage et produits de préparation des sols. Il est prévu qu'il accueille les clients dans ses locaux afin de les former sur l'application de tous les produits Bostik. Distributeurs, grossistes, artisans, entreprises de construction, architectes, prescripteurs chantiers pourront profiter de ces formations.

Avec cette opération, Bostik poursuit son expansion. Récemment, le groupe a ouvert des unités de production en Inde, en Malaisie et au Brésil.

Un nouveau site de production et de formation à Dallas pour Bostik
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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 17:47

Plus de 500 diffuseurs du magazine à Montreuil

lundi 7 décembre 2015 , par Alessandro Vitagliano

Le 5 novembre 2015 plus de 500 diffuseurs de Vie nouvelle, le magazine de l’Union confédérale des retraités CGT, se sont retrouvés dans le patio du complexe de la CGT à Montreuil pour une rencontre tout à la fois amicale, festive et studieuse.

Dans cette ambiance fraternelle le sujet de comment développer la diffusion de Vie nouvelle a été abordée.
Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, a salué les diffuseurs et il a rappelé l’importance des retraités militants dans le syndicat.

www.ucr.cgt.fr

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 17:44

La CGT exige une véritable sécurité sociale professionnelle !

lundi 7 décembre 2015

La CGT porte l’objectif d’un nouveau statut du travail salarié avec comme colonne vertébrale une Sécurité sociale professionnelle constituée de droits individuels et garantis collectivement.

Nouveaux, précis, concrets, liés au fait même d’être travailleur ils doivent compléter les autres volets de la protection sociale et les conforter.

Pour y parvenir, la CGT agit à tous les niveaux, au quotidien, afin de construire les différentes étapes vers une sécurisation des personnes tout au long de leur parcours professionnel, et plus largement de leur parcours de vie.

Cet objectif est indissociable de notre recherche d’une société de plein emploi, d’inclusion sociale pour un développement économique et humain durable.

C’est sur ces bases que nous engageons négociation et concertation sur le compte personnel d’activité (CPA), de manière offensive, en se dégageant des contours de la proposition gouvernementale, lucides sur les risques importants que cette proposition comporte.

En effet, sous couvert de parcours professionnels individualisés, le projet renvoie à l’individualisation des moyens par le biais de l’objet même de compte.

Un compte qui capitaliserait uniquement des droits, sans collecte ni moyens dédiés supplémentaires, serait alors un compte virtuel pour des droits virtuels.

L’expérience du DIF (droit individuel à la formation) a été exemplaire de ce point de vue. Seuls les entreprises ou branches dans lesquelles la CGT avait gagné un rapport de force conséquent ont pu rendre ce droit effectif.

Si nous restons dans le cadre gouvernemental, le risque est donc de deux ordres. Nous pouvons aboutir, soit à un compte capitalisant des droits virtuels, soit à un compte capitalisant des unités (heures – points – euros…) transférables sous certaines conditions d’un droit à un autre, qui constituerait le « capital social » de l’individu.

Ce dernier modèle, par capitalisation semble avoir les faveurs du gouvernement et d’une partie des négociateurs.

Il renvoie sur la personne la responsabilité de son « employabilité » pour la partie formation professionnelle, mais également de sa santé, de sa retraite, de sa famille, de son logement, de son indemnisation chômage (...) pour les autres volets de la protection sociale.

Il remet en cause notre modèle social fondé sur le système par répartition.

Aussi, la CGT entend porter dans les négociations plusieurs exigences : 
- une rémunération à vie (salaire – indemnité – pension …) suffisante pour permettre à toute personne d’être pleinement citoyenne quelques soient les aléas de la vie,
- la reconnaissance de la qualification tout au long de la vie, de l’expérience professionnelle acquise au travail en cas de mobilité professionnelle dans une logique de progression de carrière, de progression salariale, de maintien, d’entretien et d’évolution des qualifications.
- la pertinence d’une relation de travail contractuelle, dont la norme doit rester le CDI, généralisé à tous les salariés.
- le droit à la représentation, à l’organisation collective et la citoyenneté au travail.
- l’universalité des droits collectifs et la nécessité d’améliorer la situation des personnes non-salariés (comme les auto entrepreneurs) ou en contrats atypiques (CDD, intérim, saisonniers, CD2I ...), des jeunes lors de leur entrée dans la vie active, des retraités poursuivant des activités d’utilité sociale, des agents de droit public…
- la place et du rôle de la formation professionnelle (initiale, initiale différée et continue tout au long de la vie). La formation ne crée pas l’emploi. Elle ne peut être réduite à un outil de lutte contre un chômage de masse par ailleurs organisé et entretenu par le système capitaliste.
- les limites de la fongibilité des droits en matière de formation, d’indemnisation chômage, de pénibilité, d’épargne temps, de complémentaire santé, de retraite, de temps de travail...
- la constitution des droits pleins et entiers pour les salariés à temps partiel.
- l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes.

Pour la CGT
La portabilité et transférabilité de droits acquis tout au long de la vie renvoie à la mise en place d’un réceptacle commun attaché à chaque personne quel que soit son statut, son contrat de travail.

C’est ce qui a été partiellement construit avec le compte personnel de formation (CPF) qui, additionné des autres moyens d’accès à la formation professionnelle, d’une indemnisation chômage assurant la continuité de la rémunération du travailleur privé d’emploi, d’un accompagnement personnalisé pourrait constituer une véritable sécurité sociale professionnelle.

Dans un premier temps, le CPA serait alors le réceptacle de droits nouveaux, première strate d’un nouveau statut du travail salarié puis d’autres plus anciens pourraient y être intégrés, mais tous attachés à la personne et garantis collectivement dans un système par répartition avec des fonds dédiés suffisants, permettant de garantir l’effectivité de ces droits.

Montreuil, le 7 décembre 2015

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 22:38

d’une inspectrice du travail !

vendredi 4 décembre 2015 , par Laura

Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, vient d’être condamnée par le tribunal d’Annecy pour vol et recel de documents. L’inspectrice du travail a été condamnée, sur ces deux chefs d’accusation, à 3500 euros d’amende avec sursis et inscription de cette condamnation au casier judiciaire.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce verdict qui porte une atteinte extrêmement grave à l’indépendance de l’inspection du travail. 
Une inspectrice du travail se voit aujourd’hui condamnée en France pour avoir exercé ses missions de base et avoir dénoncé les pressions visant à faire obstacle à son travail.

La Ministre du travail doit condamner publiquement l’entreprise TEFAL pour les pressions inacceptables qu’elle a mis en œuvre à l’encontre de l’inspectrice du travail, apporter son soutien aux missions de l’inspection du travail, à ses agents et tout particulièrement à Laura Pfeiffer qui doit être confirmée dans ses fonctions.

De plus, par cette décision, la justice de notre pays se situe en violation flagrante de la convention 81 de l’Organisation Internationale du Travail. Rappelons d’ailleurs, que le procureur avait annoncé la couleur en déclarant à la presse avant le jugement qu’il entendait « faire le ménage » dans l’inspection du travail. 
Les organisations syndicales françaises doivent, dans l’unité la plus large, faire sanctionner cette violation de la Convention 81 dans les plus brefs délais par l’OIT, par une démarche de plainte devant le Conseil d’Administration du Bureau International du Travail.

L’inspection du travail est un rouage essentiel de la mise en œuvre du droit. Son indépendance est la condition sine qua non de l’exercice de sa mission. Les inspecteurs doivent être protégés des ingérences des entreprises, mais aussi de celles des pouvoirs exécutif et judiciaire dans l’exercice de leurs missions !

Montreuil, le 4 décembre 2015

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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 22:11

au cœur des urgences sociales

jeudi 3 décembre 2015 , par Laura

Le 2 décembre 2015, à travers tout le pays de nombreuses initiatives ont eu lieu à l’appel des organisations de la CGT. Défendre les libertés syndicales et revendiquer une véritable politique de relance par l’augmentation des salaires pour créer des emplois : Tels ont été les messages adressés au patronat et au gouvernement par des milliers de salariés. L’état d’urgence décidé par le Président de la République et le parlement pour une durée de 3 mois, ne saurait justifier que les salariés soient contraints à l’inaction.

En prenant une posture à l’offensive, essayant de tirer profit de la situation, le MEDEF démontre une fois de plus que pour lui, l’ennemi numéro 1, ce sont les droits des salariés et leurs représentants.

La Cgt n’entend pas se faire imposer le silence. La mobilisation de ce jour démontre la détermination des salariés à ne pas se laisser impressionner par le climat sécuritaire que l’on tente de nous imposer.

A Bobigny, devant le tribunal de grande instance, ce sont 2000 salariés qui se sont rassemblés pour dénoncer le procès que l’on fait à 16 salariés d’Air France dont 5 pour violences aggravées. Alors même que la direction de l’entreprise de par l’annonce d’un nouveau plan de 2900 suppressions d’emploi a créé la colère légitime des salariés, elle tente de museler la mobilisation en tentant de faire quelques exemples.

Ailleurs en France, d’autres mobilisations ont jalonné cette journée, comme par exemple : 
A Bordeaux : 700 salariés se sont rassemblés venus de nombreuses entreprises.
A Tarbes : 200 personnes.
A Toulouse : Plusieurs centaines de personnes rassemblées devant l’aéroport de Blagnac.

Le climat délétère dans les entreprises, bien loin des beaux discours sur l’importance du dialogue social, doit changer.

Dans la poursuite de cette journée, la CGT a décidé d’organiser une grande consultation des salariés, privés d’emploi et retraités. Cette consultation sera l’occasion de multiplier des discussions revendicatives sur les attentes des salariés, sur leur niveau d’engagement et les propositions de la CGT, pour créer les conditions d’une très large mobilisation.

Montreuil le 02 décembre 2015

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 21:41

La CGT entend bien peser sur les négociations

mardi 1er décembre 2015 , par EB

La CGT, aux côtés d’autres organisations syndicales et associatives fait partie de la coalition climat 21. La Confédération Générale du Travail prendra toute sa place et compte bien peser sur les discussions dans le cadre de la COP 21 du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Plusieurs sujets sont sur la table des négociations. D’abord, l’objectif de maintien du réchauffement climatique sous la barre des 2°C doit être réaffirmé. Ensuite, la question de l’adaptation qui génère celle de la solidarité entre pays développés et pays en voie de développement est au coeur des discussions. C’est la question cruciale de l’aide aux populations déjà impactées par les effets du changement climatique. Elle n’est pas moins importante que celle dite de l’atténuation, c’est-à-dire de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Pour le mouvement syndical international, le premier message est que le système capitaliste du moins disant social et environnemental a démontré ses limites. Pour sortir de l’état d’urgence climatique, il faudra changer le modèle de développement actuel pour un modèle socialement juste, durable du point de vue environnemental et économiquement efficace. Les chefs d’Etat ne peuvent continuer dans ce sens et doivent s’extraire des pressions des multinationales. Le Traité transatlantique n’est ni acceptable socialement ni environnementalement. Quant à son efficacité économique, elle n’est pas encore démontrée… Selon la CGT, il ne peut y avoir de transition sans que les premiers experts du travail que sont les salariés ne soient entendus.

La place du financement public doit être essentielle

En effet, au-delà de l’objectif, c’est la capacité des Etats à engager le financement des transitions en cours et à venir. Dans ce cadre, les Etats devront trouver un accord sur le financement de 100 milliards pour le fonds vert et son utilisation.

Pour la CGT, la place du financement public est essentielle, la philanthropie des multinationales a montré ses limites… En même temps, la COP 21 doit trouver un accord sur les pertes et dommages pour aider aussi les populations des pays vulnérables. Enfin, les Etats devront se mettre d’accord sur les mesures d’urgence à prendre d’ici 2020, mesures concrètes indispensables pour palier aux premiers besoins. L’ensemble des propositions contenues dans le futur accord devra porter tout le long du document le respect des droits humains fondamentaux et des droits sociaux, sans quoi l’accord pourrait bien se bâtir sur le dos des populations, et notamment les plus fragiles.

Pour un développement humain durable

La réponse aux changements climatiques n’est pas seulement environnementale ou énergétique. Elle porte aussi sur la réduction des inégalités, la place centrale du travail, pour un nouveau mode de développement. La CGT revendique ainsi un développement humain durable.

Elle conteste le contenu et les finalités de « la croissance actuelle », s’oppose aux idées de décroissance et s’engage pour la ré-industrialisation du pays. Le système économique est en cause. En changer les fondements est impératif pour contenir le réchauffement climatique, permettre une adaptation des pays les plus vulnérables, l’émancipation des populations et en garantir le financement.

L’industrie est nécessaire à la lutte contre le réchauffement de la planète si on change de critères et de modèles pour développer une économie innovante, plus sobre et moins polluante.

Voir aussi :
le document de la CGT : "Une industrie pour une société durable"

La lettre d’info n°1 de la délégation de la CGT à la COP 21

La lettre d’info n°2 de la délégation de la CGT à la COP 21

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